Information sur les articles

Avec le retrait de la coopération suisse au développement d’Amérique latine, décidé il y a trois ans pour la fin 2024, les moyens libérés devaient être transférés vers les autres régions prioritaires, en particulier l’Afrique subsaharienne ainsi que l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Le Conseil fédéral s’en est écarté pour la stratégie à venir ; il veut mettre à disposition de l’Ukraine 1,5 milliard de CHF provenant du pot commun de la CI de 2025 à 2028. C’est aussi peu solide que crédible. Si 1,5 milliard de francs suisses sont réservés à l’Ukraine sans que le cadre financier ne soit élargi cela aura de graves conséquences pour d’autres régions. « Nous nous engageons pour que le soutien suisse à l’Ukraine ne soit pas payé par les populations du Sud global », déclare Andreas Missbach, directeur d’Alliance Sud. « Les fonds pour la reconstruction de l’Ukraine doivent être massivement augmentés, mais ils doivent être alloués en plus de la coopération internationale. »

Les crédits d’engagement prévus pour 2025-2028 envisagent en outre une extension de l’aide humanitaire au détriment de la coopération au développement à long terme. « Cela représente une charge supplémentaire pour les projets, programmes et partenariats à long terme, que nous ne pouvons pas soutenir », déclare Andreas Missbach. Pour les mesures supplémentaires d’aide d’urgence et de secours en cas de crises et de catastrophes, il existe déjà un instrument de financement flexible par le biais des crédits supplémentaires.

Placer la mission fondamentale de la CI au centre

Les crises qui se superposent et la guerre d’agression contre l’Ukraine ont entraîné de graves reculs dans la lutte contre la pauvreté et une augmentation des inégalités dans le monde. Le fossé entre l’urgence d’agir et les moyens disponibles prend ainsi des proportions inquiétantes. C’est pourquoi Alliance Sud s’engagera, lors de la consultation, en faveur d’une CI suisse qui place le mandat constitutionnel – éliminer la pauvreté et la misère – au centre de ses préoccupations et qui s’aligne systématiquement sur l’Agenda 2030 de l’ONU.

Pour plus d’informations :
Andreas Missbach, directeur d‘Alliance Sud, tél. 031 390 93 30, andreas.missbach@alliancesud.ch

Laura Ebneter, responsable de la politique de développement, Alliance Sud, tél. 031 390 93 32, laura.ebneter@alliancesud.ch

Information sur les articles

Commentaires

Voir 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut de page