Le 6 février 2023, la province d’Adıyaman, au sud-est de la Turquie, a été l’une des régions les plus affectées par les violents tremblements de terre. 8’387 mort·e·s et 17’499 blessé·e·s sont à déplorer. Ces événements ont profondément marqué la population et endommagé massivement les infrastructures. Des milliers d’immeubles d’habitation ont été détruits ou fortement endommagés, entraînant le sans-abrisme pour de nombreuses personnes. Des quartiers entiers sont en ruine et les zones rurales ont également été affectées, ce qui a rendu l’approvisionnement et la reconstruction encore plus difficiles. En plus des dégâts matériels, la catastrophe a quasiment paralysé l’économie locale. Comme de nombreuses petites entreprises et exploitations agricoles ont été détruites, de nombreuses personnes ont perdu leur source de revenus. Les femmes et les travailleur·euse·s journalier·ère·s, souvent sans emploi stable, se sont retrouvé·e·s soudainement sans sécurité financière. Le taux de chômage a fortement augmenté, ce qui a aggravé la situation économique déjà fragile.

La situation psychosociale des personnes affectées est tout aussi alarmante. Elles ont subi la perte de proches, la destruction de leur foyer et se retrouvent face à l’incertitude de l’avenir, ce qui a entraîné des traumatismes généralisés. Beaucoup souffrent d’une lourde pression émotionnelle, tout en devant faire face aux défis immédiats de la survie. Les enfants sont particulièrement vulnérables, car en plus de leurs traumatismes, ils perdent la stabilité et la routine indispensables en raison de la fermeture des écoles et autres infrastructures communautaires. En somme, le tremblement de terre à Adıyaman cause non seulement des destructions physiques, mais bouleverse également les structures sociales, économiques et psychologiques de la région. La reconstruction des services essentiels, des logements, des infrastructures et du bien-être mental représente une tâche colossale, qui nécessite à la fois solidarité et soutien durable.