Journée mondiale des réfugié·e·s

Soutenez les personnes en fuite dans le monde

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Triste record : plus de 110 millions de personnes dans le monde ont dû quitter leur foyer selon l’ONU. Jusqu’à aujourd’hui,ce nombre n’avait jamais été aussi élevé. La journée mondiale des réfugié·e·s nous donne l’occasion de rendre hommage à celles et ceux qui doivent faire preuve d’un courage exemplaire au quotidien et rappeler qu’elles et ils ont besoin de notre soutien.

Vue du terrain : quatre destins de personnes en fuite

Fakir Ahmed, 50 ans

«Lorsque des militaires ont commencé à nous persécuter dans la région où nous vivions, nous étions terrifié·e·s. Mon fils a reçu une balle dans la poitrine. Des groupes armés ont attaqué nos maisons, incendiant plusieurs d’entre elles alors que des femmes et des enfants se trouvaient à l’intérieur. Pour survivre, nous avons fui et émigré au Bangladesh», raconte Fakir Ahmed. Les persécutions en Birmanie visaient la minorité ethnique des Rohingyas.

Aujourd’hui, Fakir Ahmed vit avec sa famille dans le plus grand camp de réfugié·e·s au monde, à Cox’s Bazar, au sud-est du Bangladesh. Les perspectives d’avenir restent bien incertaines pour les Rohingyas et les conditions de vie sont terribles dans les camps surpeuplés. L’abri que Fakir Ahmed avait construit en arrivant ne protégeait plus sa famille : la pluie s’écoulait par les toits, la bâche du toit de la maison se déplaçait lorsqu’il y avait du vent. Solidar Suisse leur a apporté un soutien en reconstruisant leur abri afin qu’il soit plus solide et puisse les protéger. «Je suis très reconnaissant envers Solidar Suisse qui me soutient de beaucoup de manière et m’a donné l’opportunité de vivre dignement.»

Tetyana Stepanenko, 37 ans

«Avant la guerre, nous avions une entreprise de conseil, un bureau sur place à Kharkiv. Aujourd’hui, le bâtiment a été endommagé par les roquettes et les affaires ont cessé.» Tetyana Stepanenko et sa famille ont décidé de quitter Kharkiv, au nord-est du pays, pour un endroit plus sûr lorsque les forces d’occupation sont entrées dans la région. Ils ont alors trouvé refuge en Transcarpatie, à l'ouest de l'Ukraine.

Il fallait alors recommencer à vivre. Tetyana Stepanenko donne aujourd'hui des cours en ligne à l’université et offre ses services dans le domaine du conseil financier. Elle a ensuite découvert « Zatyshno Space », un espace sûr pour les filles et les femmes déplacées internes mis en place par Solidar Suisse avec son partenaire sur le terrain Vostok SOS. Elle a alors eu envie de s'engager pour les femmes déplacées et elle donne aujourd'hui des cours de gestion financière à l’intérieur du centre. «Je suis très heureuse de pouvoir partager mes connaissances avec des femmes comme moi. Cet espace confortable est d'abord devenu mon espace personnel de développement et de détente, puis une plateforme où je peux m'exprimer et aider les autres.»

Rozina, 10 ans

En 2021, la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan a rendu le pays exsangue, laissant des familles sans protection sociale, avec un accès limité aux soins ou à l’éducation et une sécurité non garantie. Rozina et sa famille ont traversé la frontière et trouvé refuge à Bari Imam, au nord-est d’Islamabad, au Pakistan avec de nombreux·euses autres réfugié·e·s.

Se construire un avenir demeurait une tâche bien difficile, car les enfants des personnes réfugiées au Pakistan sont rarement accepté·e·s au sein des écoles publiques en raison de problèmes d’enregistrement. En outre, elles et ils doivent bien souvent travailler pour aider leur famille à joindre les deux bouts. Solidar Suisse soutient des écoles privées à Bari Imam qui accueillent des enfants réfugié·e·s. Ces dernières proposent des cours du soir et leur offre l’opportunité de recevoir un enseignement et de regagner confiance en eux. Rozina ainsi que ses frères et sœurs vont maintenant à l’école et envisagent l’avenir avec un peu plus d’espoir.

Majid Khan, 20 ans

Majid Khan s’est enfui de l’Aghanistan alors que beaucoup de ses proches avaient été tués ou enlevés par les talibans. Pour tenter de se construire un avenir et de trouver un endroit plus sûr, Majid Khan a décidé de se lancer sur les routes, laissant derrière lui ses parents. «Cela a été la décision la plus difficile de ma vie lorsque j’ai dû les quitter», explique-t-il.

La Bosnie-Herzégovine représente une étape intermédiaire pour Majid Khan. Solidar Suisse lui apporte un soutien afin qu’il puisse satisfaire des besoins de base en lui distribuant des bons d’achat : «Grâce aux bons, je peux aller au supermarché et acheter moi-même ce dont j’ai besoin, comme avec de l’argent.» Malgré toutes les épreuves qu’il a déjà traversées, Majid Khan a des rêves plein la tête et un sourire constant sur le visage. Il aimerait rejoindre un club de football en Suisse. Mais surtout, il vit chaque jour avec la peine d’être séparé de ses parents et attend une seule chose : se remettre sur pied et pouvoir les aider en retour après tout ce qu’ils ont fait pour lui.

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