Le Bangladesh est l’un des pays les plus pauvres d’Asie. À côté de l’industrie textile, tristement connue pour ses conditions de travail catastrophiques, le travail des enfants représente encore un grave problème pour plus d'un million d'enfants. Les conditions de travail sont particulièrement dangereuses dans les secteurs du poisson séché et de l'industrie métallurgique. Solidar Suisse offre un accès à l'éducation aux enfants et soutien les familles dans la mise en place de moyens de subsistance alternatifs.
Selon les derniers rapports de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’UNICEF, environ 160 millions d’enfants dans le monde sont impliqué·e·s dans le travail des enfants, soit une augmentation de 8,4 millions depuis 2016. Parmi elles et eux, plus de la moitié des enfants concerné·e·s seraient âgé·e·s de 5 à 11 ans. Les formes les plus dangereuses du travail des enfants, qui causent notamment des dommages physiques et psychologiques affectent environ 79 millions d’enfants. La majorité d’entre elles et eux travaillent dans l’agriculture (environ 70 %), suivi du secteur des services (20 %) et de l’industrie (10 %).
Travail des enfants au Bangladesh
Au Bangladesh, le travail des enfants reste un grave problème, avec une augmentation inquiétante de 4,5 % au cours des dix dernières années. Bien que des progrès aient été réalisés au cours des deux dernières décennies, les effets de la pandémie de Covid 19, du changement climatique, de la récession mondiale et de l’extrême pauvreté ont contribué à aggraver la situation. Le travail des enfants est un problème complexe, étroitement lié à la pauvreté, au manque d’accès à une éducation de qualité, aux opportunités limitées de formation professionnelle, à une protection juridique et sociale insuffisante, aux facteurs géographiques et à l’absence d’un système de surveillance efficace. Le travail des enfants constitue une violation des droits des enfants et a des répercussions négatives à long terme sur leur bien-être physique, psychologique et émotionnel.
« J'aimerais bien aller à l'école, mais je n'ai pas le temps. »
Créer des perspectives sur le long terme
Afin de lutter contre le travail des enfants, Solidar Suisse et son partenaire local YPSA ont lancé le projet «Protection des enfants contre le travail dangereux dans les secteurs du poisson séché et de l’industrie métallurgique et promotion de leur avenir (Free Kids)». Ce projet s’inscrit dans le Plan d’action national qui vise à éliminer toutes les formes du travail des enfants d’ici 2025 et est mis en œuvre dans les districts de Cox’s Bazar et Chattogram. L’objectif du projet est de protéger les enfants des conditions de travail déplorables et de leur offrir de meilleures perspectives d’avenir grâce à l’éducation et à la sensibilisation.
En 2022, une enquête nationale sur le travail des enfants, basée sur notre travail, a révélé que 1,77 million d’enfants au Bangladesh étaient encore concerné·e·s par le travail des enfants, dont 1,1 million étaient engagé·e·s dans des travaux dangereux. Les secteurs de l’industrie métallurgique et du poisson séché sont les plus dangereux pour les enfants et ont des répercussions à long terme sur leur bien-être physique et psychologique, compromettant ainsi leur développement. Au vu de cette réalité, le projet de Solidar Suisse se concentre sur les enfants qui travaillent dans ces secteurs et cible les zones les plus touchées de Cox’s Bazar et Chattogram. Dans ces régions, les enfants sont particulièrement exposé·e·s à l’exploitation en raison de systèmes de protection défaillants
L’enquête a également révélé qu’environ 50 % des enfants ne fréquentent pas les bancs de l’école car elles et ils travaillent, ce qui les prive de leur droit à l’éducation. L’un des objectifs du soutien de Solidar Suisse est de permettre à ces enfants de réintégrer le système éducatif.
Solidar Suisse soutient les enfants, les jeunes ainsi que leurs familles au Bangladesh, afin d'offrir des alternatives au travail des enfants. La photo montre une campagne de sensibilisation à Cox's Bazar.
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