La forêt est notre richesse

Information sur les articles

Delmy Argota s’engage en faveur de l’exploitation durable et de la sauvegarde de la forêt tropicale dans le cadre d’un projet de Solidar en Bolivie.

Retour au village

Delmy Argota a choisi d’étudier la communication sociale en raison de son contact facile avec les gens. Pour gagner sa vie, elle travaillait le week-end dans un supermarché, faisait les devoirs d’autres étudiant·e·s et donnait parfois un coup de main pour des productions audiovisuelles. L’une des conditions d’admission à son université privée était qu’elle retourne dans sa région natale pour y mettre en pratique ce qu’elle avait appris. Ce qu’elle a fait : amatrice de football, Delmy Argota a travaillé durant huit mois en tant que coordinatrice d’activités de jeunes dans un village.

Après plusieurs contrats à durée déterminée auprès d’organisations d’aide au développement, elle a déposé sa candidature pour un poste de promotion de la cause environnementale chez Solidar Suisse en 2021. Elle était la plus jeune candidate, mais ses compétences, son charisme et sa volonté de s’engager pour les autres ont tranché. « Il faut un mode de consommation plus responsable pour prévenir l’exploitation, depuis les denrées alimentaires produites durablement jusqu’au bois certifié », estime-t-elle. Elle vit avec ses trois plus jeunes frères et sœurs et essaie d’assurer la traçabilité des chaînes de production. Les personnes en ville doivent savoir qu’en achetant auprès des communautés autochtones, elles aident à préserver la forêt.

Les jeunes s’engagent

Le projet offre aussi des espaces permettant aux participant·e·s d’aiguiser leurs compétences artistiques et de créer des spectacles sur les questions liées à l’exploitation durable de la forêt. Delmy Argota a organisé une caravane artistique mêlant fresques murales et pièces de théâtre. Elle trouve encourageant de voir tant de jeunes y participer avec implication et créativité. Elle souhaite se spécialiser davantage dans la protection de l’environnement, notamment dans le cadre d’études de troisième cycle. Car le projet « Bionegocios Guarayos » lui en a donné la conviction : la meilleure façon de sauvegarder les zones forestières, c’est d’aider les personnes sur place à exploiter durablement les ressources et leur ouvrir des voies de commercialisation. « Mon rêve, c’est que ces entreprises se fassent connaître et aient du succès en Bolivie et au-delà. La qualité de vie des familles locales pourra alors s’améliorer. Et il s’agit du meilleur moyen de garantir qu’elles préserveront la forêt », dit-elle en souriant.

Quand Delmy Argota rend visite aux communautés autochtones de Guarayos, elle se rappelle la petite fille qui, dans son village de Tigüipa, admirait le personnel de l’aide au développement et espère que son travail à elle inspirera d’autres enfants.

Information sur les articles

Commentaires

Voir 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut de page