Des salaires insuffisants, des journées de travail extrêmement longues et un environnement de travail nocif pour la santé sont monnaie courante dans les usines de jouets chinoises. En collaboration avec China Labour Watch, Solidar Suisse dénonce les nombreuses violations de ce secteur. Nous publions des enquêtes sur les usines et nous engageons pour que les multinationales du jouet assument leur responsabilité sociale.
Il est impossible pour lesconsommateurs·euses de savoir si un jouet a été produit de manière équitable. Car la situation dans les usines chinoises contrevient régulièrement aux réglementations internationales en matière de droit du travail, ainsi qu’au droit chinois. Les usines dépendent de multinationales du jouet comme Mattel, Disney ou Hasbro. Alors même qu’elles ont délocalisé leur production en Chine, ces dernières continuent de dicter les conditions contractuelles et les prix d’achat. Ces pratiques d’affaires qui servent en premier lieu à la maximisation du profit doivent changer afin de permettre des conditions de travail décentes pour les ouvrier·ères.
Le chiffre
70%
des jouets vendus en Suisse proviennent de Chine.
Un système à repenser
Par ses investigations dans les usines chinoises, Solidar Suisse rend publics les violations du droit du travail et exige de l’industrie du jouet qu’elle prenne ses responsabilités.
En tant qu’individu, vous pouvez contribuer au changement : soutenez les initiatives politiques qui demandent un comportement éthique de la part des entreprises, faites pression sur les multinationales via des pétitions ou posez des questions quand vous faites vos achats. Pensez aussi à renoncer aux produits de masse de trop bon marché!
«Je veux montrer aux gens à quoi ressemble le lieu d’origine de la grande majorité des objets de consommation. C'est pourquoi nous avons mené plus de 100 recherches sous couverture : nous nous sommes introduits dans les usines qui produisent pour Disney, Appel, Nike et bien d’autres.»
Affronter la réalité sans détourner les yeux
Grâce aux pressions de consommateurs·trices critiques et des ONG, les multinationales du jouet se sentent aujourd’hui tenues de se confronter aux problèmes présents dans leurs chaînes d’approvisionnement. Nos enquêtes sont prises au sérieux par les multinationales qui réalisent leurs propres recherches à la suite de nos révélations. Mais comme ces dernières sont souvent réalisées de manière superficielle, la situation des ouvriers·ères sur place ne s’est pas encore véritablement améliorée à ce jour.
