La Syrie ne souffre pas seulement des conséquences des séismes, mais également des effets de la guerre, qui dure depuis plus de douze ans. Le conflit a détruit une grande partie du pays, déplacé des millions de personnes et gravement endommagé les infrastructures. En raison du manque de services de base, beaucoup de familles dépendent de l’aide humanitaire, particulièrement au nord-ouest de la Syrie. Mahmud Homsi fait partie des personnes qui ont été affectées particulièrement durement par la catastrophe. Ce père de famille de 50 ans vit avec sa femme Radia et six membres de sa famille à Dwebiq, près de la frontière turque. Les séismes ont lourdement aggravé leur situation déjà précaire. Sans abris stable ni infrastructures fonctionnelles, les Homsi se sont retrouvé·e·s sans rien.

« Nous avons vécu l’enfer », rapporte Mahmud. « Nous avons vécu à huit dans une seule pièce, ma femme, mes enfants, mes parents et moi. Il n’y avait pas de cuisine, pas de salle de bain, pas de toilettes. La nuit, ma fille devait aller dehors avec sa mère pour faire ses besoins, ce qui est dangereux. Il faisait presque toujours trop froid pour se laver. » Sa femme ajoute :  « Je n’avais même pas de cuisine. Je devais faire la vaisselle par terre, sur le sol. La vie était rude. »

Comme de nombreuses autres familles en Syrie, les Homsi ne pouvaient pas payer la reconstruction de leur maison. Grâce au soutien de Solidar Suisse et de son organisation partenaire SARD, la famille Homsi a retrouvé foi en l’avenir. « Notre chambre a été rénovée et nous avons maintenant un deuxième étage. Nous avons même notre propre salle de bain, une cuisine et des toilettes. Avant, nous devions dormir à l’extérieur durant des mois et cuisiner par terre. Aujourd’hui, nous pouvons à nouveau nous doucher et nous sentir en sécurité. Notre vie a complètement changé. » Pour Mahmud et Radia Homsi, le soutien de Solidar Suisse n’implique pas seulement d’avoir retrouvé un logement digne, mais aussi d’avoir retrouvé la sécurité dans une région marquée par l’instabilité. Cependant, des milliers de familles vivent toujours dans des conditions semblables et ont urgemment besoin de soutien.