Burkina Faso : le cercle vertueux des projets

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Fin 2022, Sébatou Nabaloum, chargée de communication au sein du bureau de coordination de Solidar Suisse au Burkina Faso, est partie à la rencontre des personnes qui reçoivent un appui par le biais de deux de nos projets dans la région du Plateau-Central du Burkina Faso. Au-delà des objectifs premiers des projets, les témoignages collectés rendent compte des impacts plus large de notre soutien en faveur des populations locales. Comment les projets créent-ils des cercles vertueux ?

Des récoltes à la scolarisation

Dans la région du Plateau-Central, le premier projet que visite Sébatou Nabaloum a pour objectif de renforcer les moyens de subsistance des populations en situation de pauvreté. Les paysan·ne·s, constitués en coopératives, disposent de moyens et de techniques agricoles pour augmenter leurs récoltes et ainsi faire face aux conséquences du changement climatique tout en luttant contre l’insécurité alimentaire. Si les producteur·ice·s voient leur culture prospérer, ils et elles peuvent également scolariser leurs enfants ou contribuer à leurs études. Leurs enfants ont ainsi plus de chances de briser le cycle infernal de la pauvreté.

Mamounata Kagambèga

Présidente de la coopérative Tégawendé dans le village de Silmiougou, Centre-Nord

Wipoko Ilboudo

Membre de la coopérative Rakiswendé dans le village de Goaba, province de Kourwéogo

Les jeunes : créateur·ice·s d’emplois

Au Burkina Faso, 77,9 % de la population a moins de 35 ans. Si les jeunes constituent alors une force pour construire le pays de demain, il est essentiel qu’elles et ils soient formé·e·s et trouvent un emploi. Sébatou Nabaloum a également visité l’un de nos projets ayant pour objectif d’améliorer l’accès des jeunes de la région du Plateau-Central au marché du travail et à leur permettre de disposer de revenus décents. Achever leur cursus scolaire, accéder à une formation professionnelle, obtenir un soutien à la création d’une entreprise sont autant de possibilités mises à disposition des jeunes afin qu’elles et ils puissent se construire un avenir. À leur tour, ces jeunes ont pour objectif d’ouvrir des perspectives professionnelles à celles et ceux qui les précèdent.

Eric Sebego

Apprenant coiffeur, ville de Boussé, province du Kourwéogo

Désespéré de ne pouvoir poursuivre ses études après son échec à l’examen du Brevet d’études du premier cycle en 2021 par faute de moyens, Eric entend à la radio l’annonce d’une offre de formation professionnelle aux jeunes sans emploi, à laquelle il postule. À l’annonce des résultats, Eric a la chance d’être parmi les jeunes sélectionnés pour apprendre le métier de la coiffure masculine.

Après huit mois de formation dans l’un des meilleurs ateliers de coiffure de la ville de Boussé, il nous confie « Je suis très content d’avoir cette chance d’apprendre un métier qui me permettra d’avoir une autonomie financière. Mon ambition à la fin de ma formation, c’est d’ouvrir mon salon de coiffure, embaucher d’autres jeunes sans emploi et d’aider mes jeunes frères à poursuivre leurs études. »

Saïdou Ouedraogo

Entrepreneur en vulcanisation, village de Gademtenga, province de l’Oubritenga

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