De violentes pluies de mousson provoquent des inondations et une catastrophe humanitaire d'une ampleur exceptionnelle au Pakistan. Plus de 1 200 personnes ont perdu la vie et 33 millions ont besoin d’une aide immédiate. Solidar Suisse fournit une aide d'urgence aux personnes touchées.
Cette année, la mousson au Pakistan a produit des effets d’une violence inégalée. On parle d’une mousson monstre qui a complètement submergé un tiers du pays. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence. Des millions de personnes sont touchées par ces inondations et ont besoin d’une aide immédiate. Solidar Suisse est active au Pakistan depuis de nombreuses années et n’a pas attendu pour apporter une aide d’urgence sur place. Dans le district de Nowshera, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, nous fournissons une aide initiale aux personnes affectées par les crues. À l’heure actuelle, la population touchée a un urgent besoin de nourriture, d’articles de cuisine, de kits d’hygiène et de logements (tentes, moustiquaires, etc.). Notre aide initiale profitera à 7 000 personnes.
« La catastrophe a pris des proportions indescriptibles, dépassant même celles des énormes inondations de 2010. Les gens ont tout perdu. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, nous devons agir sans attendre », avertit Ahamand Siddiqi Zishan de Solidar Suisse au Pakistan.
La conséquence de divers événements extrêmes liés au climat
La raison de cette catastrophe naturelle est une succession de phénomènes météorologiques qui frappent toute la région de l’Asie du Sud. Une vague de chaleur extrême et une intense sécheresse ont entraîné la fonte des glaciers et des crues soudaines. À cela s’ajoutent les pluies de mousson cinq à sept fois plus intenses que d’habitude. Comme les masses d’eau tombent sur des sols desséchés, elles ne peuvent pas s’infiltrer, mais forment des torrents qui se déversent dans les vallées. Plus de 40 barrages ont cédé, plus de 220 ponts se sont écroulés.
Les bases d’existence d’un nombre incalculable de personnes ont été réduites à néant : leur bétail s’est noyé, un million de maisons ont été emportées par les flots. Les spécialistes estiment à plus de dix milliards de dollars les dommages causés à l’économie. Et l’ampleur réelle ne sera pleinement connue qu’au moment de la baisse des eaux.
Une normalisation n’est toutefois pas encore en vue. Comme de fortes pluies sont toujours attendues, l’eau devrait continuer à monter. Dans le nord, elle s’écoule vers les plaines. La catastrophe est loin d’être terminée.
« La catastrophe a pris des proportions indescriptibles. Les gens ont tout perdu. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, nous devons agir sans attendre. »
